Quand nous les rencontrons, certains de nos clients sont convaincus de l’utilité du 3ème pilier et des avantages qu’ils vont pouvoir en tirer, mais ils ne savent pas quel montant verser dessus : « Si je verse 200 CHF par mois, est-ce que cela sera suffisant pour ma retraite ? ».
Difficile de répondre à ce type de question, tant les projets de chacun sont différents. Néanmoins, nous allons vous donner quelques pistes afin de décider combien vous pourriez verser sur votre contrat 3ème pilier et arriver ainsi au bout de votre projet.
En fonction de l’âge
En premier lieu, l’âge est un facteur important. En effet, les besoins à court terme ne seront pas les mêmes entre un jeune adulte qui rentre dans la vie professionnelle et un salarié proche de la retraite.
On ne le dira jamais assez, mais commencer à mettre de l’argent de côté dès le début de sa carrière professionnelle est très important. Cela nous habitue à économiser tous les mois et à se projeter dans un futur moyen-proche. Mais il faut le dire, un jeune ne pense pas à la retraite tout de suite, ses prochains projets sont bien souvent l’acquisition de sa résidence principale ou l’achat d’une nouvelle voiture. Un 3ème pilier pourra l’aider à réaliser ces deux projets (et bien d’autres encore), en optant pour un 3e pilier 3b : l’argent est disponible à n’importe quel moment, et les paiements peuvent s’arrêter quand on le souhaite. Pratique pour des projets à moyen terme, notamment pour mettre suffisamment de côté et espérer acheter un bien immobilier. Un budget de 150 à 200 CHF par mois nous semble adapté pour débuter dans ce cas de figure.
A l’inverse, une personne qui aura bien avancé dans son parcours professionnel se posera plus de questions sur sa retraite. C’est en général vers 35-40 ans qu’elle regardera plus en détail ses avoirs LPP et demandera une étude de prévoyance pour préparer ses vieux jours en souscrivant à un 3ème pilier. Ici, le but est de mettre suffisamment d’argent de côté pour ne pas être lésé au moment de la retraite, et garder plus ou moins le même train de vie. Après tout, la retraite est un moment bien à soi et qui permet de profiter enfin de la vie sans subir le stress professionnel. Ne gâchons pas ce moment privilégié à cause des rentes AVS qui baissent chaque année ou d’un 2ème pilier peu suffisant pour subvenir aux besoins immédiats. Un budget de 300 à 400 CHF nous paraît raisonnable pour qui veut préparer au mieux sa retraite.
Vous le voyez, l’âge est un facteur déterminant dans le choix du montant à verser sur un 3ème pilier. Chaque génération a ses préoccupations, et chacun compose avec ses projets de vie.
En fonction de la déduction fiscale
C’est indéniable, le 3ème pilier possède un avantage de taille : il permet de profiter d’une déduction fiscale très intéressante. En d’autres termes, grâce à lui, vous pourrez faire d’importantes économies d’impôts (jusqu’à 2 400 CHF par année).
Si vous payez trop d’impôts et que vous souhaitez bénéficier de l’avantage fiscal offert par votre contrat, le montant à verser sera vite choisi : optez pour le maximum autorisé.
Pour mémoire, le 3ème pilier lié 3a vous permet de déduire jusqu’à 7’056 CHF par année si vous êtes salarié.e, et 35’280 CHF si vous êtes indépendant.e.
👉 Lire Quel est le montant maximum du 3ème pilier pour 2023 ?
N’oubliez pas que vous pouvez cumuler la déduction fiscale du 3a et celle du 3b, cette dernière étant décidée par l’administration fiscale de chaque canton.
En fonction de votre budget
Le choix du montant à verser sur le 3ème pilier dépend aussi de la capacité financière de chacun. Une personne avec de faibles revenus n’aura pas les mêmes moyens qu’une personne à l’aise financièrement, les montant ne sera donc pas les mêmes entre ces deux types d’assurés.
Chez troisiemepilier.ch, nous sommes convaincus de l’importance de posséder un 3ème pilier, quelle que soit sa situation professionnelle ou personnelle. Mais attention : pas à n’importe quel prix ! Nos conseillers ne « forceront » jamais une personne à souscrire un contrat, et laisseront les assurés toujours libres de choisir les montants qu’ils souhaitent verser. Comme leur titre l’indique, nos conseillers vous conseillent et calculeront avec vous le montant le plus juste, selon votre situation.
Nous avons déjà vu des jeunes travailleurs vouloir verser le maximum déductible sur leurs 3ème piliers, dès le début de leur carrière. Ce n’est pas une mauvaise chose, mais une fois la situation personnelle connue, nos conseillers préfèrent temperer leurs ardeurs et les incitent à verser (beaucoup) moins pour empêcher un désastre financier à venir.
Gardez à l’esprit que si vous versez peu au début, vous pourrez toujours augmenter ce montant une fois que la situation se sera améliorée. La vie est faite de périodes plus ou moins fastes, le 3ème pilier permet de s’adapter à elles sans difficulté.