Se mettre à son compte peut sembler intéressant pour de nombreux actifs. Mais attention : les indépendants doivent eux aussi penser à leur prévoyance de façon à s’assurer un revenu confortable au moment de la retraite.
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Suis-je obligé d’assurer ma prévoyance en tant qu’indépendant ?
En tant qu’indépendant, la seule prévoyance obligatoire est l’AVS ou 1er pilier. En effet, un indépendant doit obligatoirement s’affilier à une caisse de compensation pour payer l’AVS : le montant des cotisations varie ensuite en fonction du chiffre d’affaires.
Par contre, l’affiliation à un 2ème pilier (prévoyance professionnelle) n’est pas obligatoire. La cotisation à l’AVS étant insuffisante pour couvrir tous vos besoins à la retraite, il est cependant possible et même conseillé de s’affilier à un 2ème pilier à titre facultatif ou à un 3ème pilier,
Puis-je retirer mon capital prévoyance en devenant indépendant ?
Oui, se mettre à son compte constitue un motif pour retirer son capital de 2ème pilier ou de 3ème pilier (dans le cas d’un 3ème pilier lié). Si vous avez épargné pendant plusieurs années avant de décider de devenir indépendant, vous pouvez tout à fait demander à retirer votre capital si vous pensez que cela peut vous aider à démarrer votre entreprise. Attention toutefois à faire preuve de prudence car retirer le capital implique de ne plus avoir assez de revenus au moment de la retraite. Cette décision doit donc être mûrement réfléchie.
En tant qu’indépendant, vaut-il mieux souscrire à un 2ème pilier ou à un 3ème pilier ?
Cotiser à un 2ème pilier peut s’avérer très avantageux pour un indépendant, particulièrement si son entreprise génère un revenu élevé. En effet, un indépendant peut déduire de ses impôts ses cotisations de 2ème pilier et ce jusqu’à 25% du revenu AVS assurable, ce qui peut être très intéressant si l’entreprise génère un chiffre d’affaires important (d’autant plus qu’elle peut même déduire la part de cotisation de ses salariés – déductibles en tant que charges d’entreprise).
Cependant, le 3ème pilier présente également des avantages fiscaux non négligeables puisqu’un indépendant peut déduire des impôts des cotisations s’élevant jusqu’à 20% du bénéfice brut d’exploitation, dans la limite de 34’128 francs par an [ mis à jour le 11 janvier 2019 ]. Selon le chiffre d’affaires que vous générez, il peut être plus simple et aussi intéressant de souscrire à un 3ème pilier, d’autant qu’il est plus facile de retirer le capital si besoin (sous certaines conditions).
Bien souvent, un indépendant ayant souscrit à un 2ème pilier facultatif va également souscrire à un ou plusieurs produits de 3ème pilier en complément. Sachez cependant que si vous cotisez déjà à un plan de prévoyance professionnelle (2ème pilier), vos cotisations 3ème pilier seront plafonnées au même montant que si vous étiez salarié, à savoir CHF 6’826 par an [ mis à jour le 11 janvier 2019 ].
Dans tous les cas, il est plus que conseillé de cotiser à un plan de prévoyance en plus de l’AVS. En effet, en plus de compléter la retraite de l’AVS, cela vous permettra de bénéficier d’une assurance décès et invalidité, indispensable pour prévenir l’avenir.
A quel type de 3ème pilier puis-je souscrire en tant qu’indépendant ?
En tant qu’indépendant, il vous est possible de souscrire à un 3ème pilier lié (3a) ou un 3ème pilier libre (3b). Le 3ème pilier lié est toutefois très intéressant pour un indépendant puisqu’il vous permet de déduire vos cotisations de vos impôts jusqu’à hauteur de 34’128 francs par an [ mis à jour le 11 janvier 2019 ]. Le 3ème pilier libre, s’il présente plus de souplesse, est moins avantageux fiscalement.
Si vous n’avez pas déjà souscrit à un 2ème pilier facultatif, il vaudra mieux souscrire à un 3ème pilier auprès d’une assurance (et non d’une banque) de façon à bénéficier en plus d’une assurance décès et incapacité de gain.
Qu’arrivera-t-il à mon 3ème pilier si je ne génère plus de revenus ?
On ne sait jamais ce que la vie nous réserve que l’on soit salarié ou indépendant. Si le chômage peut frapper un salarié, une absence de revenus temporaire peut également toucher un indépendant, dans le cas d’une baisse d’activité par exemple.
Dans le cas d’une absence de revenus consécutive à un accident ou une maladie, vous serez couvert si vous avez souscrit à l’option d’exonération de versement de la prime en cas d’incapacité de gain : après un certain temps, ce sera donc la compagnie d’assurance qui paiera la prime à votre place.
Dans le cas d’une absence de revenus due à une baisse d’activité de votre entreprise, vous pouvez négocier auprès de votre assureur une réduction temporaire de prime : la compagnie d’assurance acceptera alors que vous baissiez votre prime pendant un certain temps et cela n’arrêtera pas votre contrat, l’inconvénient étant que votre capital risque d’être réduit au moment de la retraite. Dans le cas d’un indépendant qui n’a pas souscrit à un 2ème pilier, mieux vaut maintenir le contrat le plus longtemps possible de façon à ne pas perdre vos couvertures décès et invalidité.
Si votre entreprise ne marche plus du tout, sachez que vous pouvez également retirer le capital de votre 3ème pilier lié si vous démarrez une nouvelle activité indépendante (celle-ci devant être complètement différente de la précédente).
N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations sur le 3ème pilier pour les indépendants.
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