Face à la crise climatique, les assureurs proposent des produits et placements qui tiennent compte de critères environnementaux. En particulier dans le domaine de la prévoyance privée, en proposant des placements dans des fonds orientés impact.
Je peux privilégier le bio et le local pour mes légumes, prendre le train plutôt que l’avion et réduire mes déchets. Dans un autre registre et toujours dans une démarche de durabilité, je peux aussi choisir de quelle manière l’argent que j’épargne pour mes vieux jours est investi.
Comment les assureurs font face à leurs responsabilités environnementales ?
Dans le contexte du changement climatique et face à une demande croissante, les compagnies d’assurances, à l’instar d’autres acteurs de la finance, ont intégré depuis plusieurs années les critères ESG – pour environnement, société et gouvernance – à leurs stratégies de placement. Ces critères servent à évaluer le niveau de responsabilité d’une entreprise vis-à-vis de l’environnement et la société dans une dimension globale.
Le critère environnemental mesure l’empreinte écologique de l’entreprise, il tient compte notamment des émissions de gaz à effet de serre, de sa gestion des déchets et des mesures mises en place pour prévenir les risques environnementaux. Le critère social tient essentiellement compte du bien-être, de la formation et de la protection de toutes les personnes liées à l’entreprise, y compris les sous-traitants. Le critère de gouvernance fait quant à lui référence au conseil d’administration de l’entreprise, à son indépendance et sa structure de gestion de manière générale, y compris en ce qui concerne la comptabilité.
Comment la gestion des risques reste dans l’ADN des assureurs ?
C’est donc bien un outil de gestion des risques – une approche chère aux assureurs et qui s’inscrit complètement dans leur ADN. D’autant que les événements climatiques – intempéries, sécheresse, etc. – les touchent directement, puisque ce sont eux qui couvrent et remboursent les dégâts.
En fonction des indications fournies par cette évaluation ESG, l’entreprise sera jugée plus ou moins durable ou plus ou moins exposée aux risques environnementaux. C’est sur cette base, notamment, que les gestionnaires d’actifs constituent des portefeuilles d’investissement dits durables.
Comment le 3e pilier devient-il durable ?
En tant qu’assuré, c’est dans le domaine de la prévoyance privée que j’ai une certaine marge de manœuvre et que je peux choisir (jusqu’à un certain point) la manière avec laquelle je souhaite que mon argent soit investi.
Lorsque je souscris à un pilier 3a, par exemple, je peux opter pour un compte épargne traditionnel, qui m’offre l’avantage de la sécurité. Ainsi que des cotisations déductibles du revenu imposable, à concurrence de 7’056 francs par an pour un salarié, 20% du revenu net (max. 35’280 francs) pour un-e indépendant-e sans 2e pilier. En contrepartie, le rendement sera plus faible.
Doit-on choisir des fonds de prévoyance plutôt que l’épargne classique ?
Je peux cependant choisir de m’exposer un peu plus aux marchés avec l’opportunité de faire davantage fructifier mes avoirs. Ce par le biais d’un fonds de placement. Ces produits financiers proposés par les assurances comportent une part plus ou moins grande d’action, d’obligations et de fonds immobiliers. Cette stratégie est plutôt pensée pour le placement à horizon long terme, afin de limiter les risques de pertes.
Comment l’argent du 3e pilier est investi de manière responsable ?
C’est dans le cadre de ces placements dans des fonds de prévoyance que certaines compagnies d’assurances proposent des investissements orientés vers davantage de responsabilité environnementale et sociale. Elles constituent des produits de placement au moyen des critères ESG. Certaines compagnies excluent par exemple des actions d’entreprises ou des obligations de gouvernements particulièrement actifs dans l’extraction de charbon ou la production d’énergie à partir de ce minerai. Ou encore de l’industrie de l’armement ou du tabac.
Seront à l’inverse favorisé, des entreprises à la pointe en termes de gestion des déchets et des ressources ou avec une faible empreinte CO2, par exemple.
Les assureurs proposent en principe plusieurs types de stratégies, parmi lesquelles je vais pouvoir choisir. Certaines compagnies proposent même de mesurer de manière chiffrée l’impact de mes placements.
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