Quand nous parlons du 3ème pilier, nous pensons souvent aux personnes salariées : ce produit d’assurance-vie est tout indiqué pour une personne employée par un patron. Mais une partie de la population ne touche pas de revenus issus du salariat et n’a pas de contrat de travail. Selon leur situation, il leur faut quand même mettre de l’argent de côté pour leurs vieux jours, ou se constituer un petit capital bien à eux. Et pour y arriver, le 3ème pilier semble tout indiqué. Mais du fait de leur situation, peuvent-elles y souscrire ?
Le cas du travailleur indépendant
Un indépendant, par définition, est le contraire d’un salarié (même si des personnes peuvent cumuler les deux situations). L’indépendant, c’est une personne qui a choisi d’être son propre patron et de se passer des avantages que peuvent bénéficier les salariés.
Il cotisera quand même à l’AVS (1er pilier), mais la souscription d’un 2ème pilier lui sera optionnelle. Ce dernier est à choisir en fonction de sa situation : si l’indépendant est patron de plusieurs employés, il devra souscrire à un 2ème pilier pour ses salariés. Rien ne l’empêchera de s’inclure dans le plan de prévoyance de l’entreprise.
Si en tant qu’indépendant, il génère de bons revenus, il pourra économiser sur ses impôts en déduisant les cotisations versées sur le 2ème pilier.
Mais rien ne remplace l’efficacité du 3ème pilier pour se constituer une retraite confortable. Non seulement l’indépendant sans contrat de travail peut souscrire à un 3ème pilier, mais cela est très fortement conseillé ! S’il décide de se passer d’un 2ème pilier, il pourra verser et déduire de ses impôts jusqu’à 34’128 CHF par année, un chiffre non négligeable pour qui veut faire des économies d’impôt !
Le cas de la mère au foyer
Être mère au foyer, c’est un choix de vie : c’est prendre soin de sa famille, élever ses enfants et leur transmettre tout ce qu’il faut pour affronter la vie.
Mais une mère au foyer doit également penser à ses vieux jours : comment se constituer un pécule alors qu’on ne travaille pas ?
De nos jours, une femme ne compte plus sur les revenus de son mari pour vivre. Bien souvent, si elle a choisit d’être mère au foyer, c’est de façon temporaire : quand les enfants auront grandi, elle pourra reprendre une activité professionnelle, même à temps partiel. C’est le choix de nombreuses femmes qui se sont mises à leurs comptes en devenant indépendantes : elles pourront donc se diriger vers le 3ème pilier pour préparer leur retraite, comme nous l’avons expliqué ci-dessus.
La reprise d’une activité salariée est tout à fait envisageable, ce qui va faire d’elle une personne bénéficiant d’un contrat de travail. Et donc des avantages du 3ème pilier.
Mais si la reprise de la vie professionnelle n’est pas envisageable, la mère au foyer peut ouvrir un 3ème pilier libre 3b : il lui est possible de l’alimenter à son rythme, et avec les fonds qu’elle désire. Comme son nom l’indique, le 3ème pilier libre offre une grande liberté d’action : possibilité de sortir le capital à n’importe quel moment, de suspendre les versements, etc. C’est donc le produit d’assurance-vie idéal : flexible et peu contraignant.
Le cas de la personne en recherche d’emploi
Les personnes au chômage ne bénéficient plus d’un contrat de travail, et touchent la plupart du temps, des indemnités journalières de l’assurance-chômage.
Celles-ci constituent des revenus assujettis à l’AVS, ce qui en font des revenus au même titre qu’un salaire. Il est donc tout à fait possible de souscrire à un 3ème pilier, alors que nous sommes au chômage. L’assuré ne sera pas limité uniquement au 3b mais également au 3ème pilier 3a, avec la possibilité de profiter de la déduction fiscale qui en découle.
Vérifiez quand même que vos revenus issus du chômage sont bien soumis à l’AVS. Si cela ne devait pas être le cas, vous ne pourrez pas profiter du 3a, mais le souscription d’un 3ème pilier 3b reste possible.