S’il est important de penser à sa retraite ou aux économies d’impôts qu’il est possible de réaliser avec le 3ème pilier, il ne faut pas oublier de préparer le futur de nos enfants. Plusieurs solutions existent pour mettre de l’argent de côté pour ses enfants, certaines sont plus adaptées que d’autres. Nous passons en revue ce qu’il est possible de mettre en place facilement.
Pourquoi mettre de l’argent de côté pour ses enfants ?
Tous les parents souhaitent le meilleur pour leurs enfants : ils veulent les voir réussir dans tout ce qu’ils entreprennent, quitte à leur donner un petit coup de pouce.
Un enfant qui progresse vers l’âge adulte va être marqué par différentes étapes qui lui serviront pour le reste de la vie : cela commence bien souvent par le permis de conduire ou l’achat de la première voiture. Viennent ensuite les voyages à l’étranger dans le cadre des études ou pour se perfectionner dans l’apprentissage d’une autre langue. Une fois les études finies et le premier emploi validé, le jeune va quitter le nid familial pour habiter dans son premier appartement bien à lui : meubles, électroménager, déménager et s’installer a un coût.
Le jeune a rarement les moyens pour financer ces différents projets, même s’il a un travail d’étudiant ou s’il vient juste de commencer sa vie de jeune actif. Les parents sont bien souvent derrière lui pour payer tout ou partie de ces dépenses. C’est à ce moment-là qu’ils vont pouvoir piocher dans l’argent qu’ils ont mis de côté pendant des années et donner un coup de pouce à leur enfant.
L’épargne bancaire : attention aux mauvaises surprises !
Plusieurs solutions existent pour mettre en place une épargne volontaire et récurrente en vu d’aider son enfant.
Premier réflexe : se tourner vers sa banque. Après tout, c’est elle qui possède la majeure partie de vos comptes et leur métier consiste à proposer des produits d’épargne adaptés à ce projet.
Vous allez donc ouvrir un compte d’épargne au nom de l’enfant et verser tous les mois un montant fixe, qui permettra de bénéficier d’un solide capital pour financer un ou plusieurs projets. Il est important de savoir que dans ce cas de figure, une fois que l’enfant atteindra sa majorité, il pourra récupérer les fonds et les utiliser comme bon lui semblera. Quel dommage de voir votre épargne de presque 20 ans s’envoler dans l’achat de biens futiles ! L’enfant étant majeur, la banque ne pourra qu’exécuter les ordres donnés par celui-ci.
De plus, en cas de décès des parents, le capital donné à l’enfant à sa majorité correspondra à ce qui a été versé durant leur vivant. L’importance du capital dépendra donc de la durée pendant laquelle les versements ont été effectués.
Le 3ème pilier : verrouillez les fonds et protégez votre enfant
L’autre solution consiste à ouvrir un 3ème pilier spécifiquement adapté à l’épargne enfant. Les parents sont propriétaire du contrat et l’enfant en est le bénéficiaire.
Comme le compte bancaire, vous décidez d’un montant à verser sur votre contrat. Ici pas de problème avec la majorité de l’enfant : celui-ci n’étant pas propriétaire du contrat, il ne pourra pas récupérer les fonds à sa majorité. Seuls les parents pourront le faire et décider de l’utilisation de l’argent épargnée. Voilà un bon moyen d’épargner tout en étant sûr de la destination des fonds !
Avec le 3ème pilier souscrit chez une compagnie d’assurance, l’enfant est protégé : en cas de décès des parents, un capital sera versé à l’enfant. Non pas celui correspondant aux versements effectués mais bien celui qui a été défini au départ dans le contrat. Ainsi, si les parents n’ont versé que 100 CHF et décèdent peu de temps après, l’enfant touchera le capital prévu au terme du contrat, soit plusieurs milliers de franc. Encore une fois, votre enfant sera protégé, quoi qu’il vous arrive.